«Sans éducation sexuelle, on va droit dans le mur»
PORNO ET ADOS
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PORNO ET ADOS
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La pornographie est un thème largement abordé lors des cours d'éducation à l'école. Une nécessité, selon les experts.
Image: Fondation PROFA
«Aucun enfant ne va se vanter de regarder de la pornographie auprès de ses parents.» Le constat est simple, logique. Anouk Arbel, adjointe pédagogique pour la Fondation Profa, qui dispense les cours d'éducation sexuelle dans les établissements scolaires vaudois, estime que certains sujets touchant à la sexualité peuvent être plus facilement abordé à l'école. «Les cours sont donnés par des professionnels que les écoliers ne connaissent pas, qui repartent après, et les questions restent anonymes.»
Surtout que les images pornographiques font largement partie du quotidien des adolescents (voir «Le Matin» de lundi). Et même ceux qui ne consomment pas activement ces images y sont confrontés, d'une manière ou d'une autre. La plupart du temps à travers leurs camarades. Ainsi, des recherches récentes en Angleterre montrent que de nombreux jeunes voient des images ou des vidéos très crues rien qu'en surfant sur les réseaux sociaux, car ces dernières sont postées par leurs amis. Et, selon l'étude Eu Kids Online, menée par Martin Hermida de l'Université de Zurich, 32% des 15-16 ans ont déjà reçu des messages ou images à caractère sexuel sur leur téléphone portable. Envoyés également par leurs pairs.
D'où l'importance de ne pas jouer l'autruche et d'aborder le sujet. Pour Anouk Arbel, les cours d'éducation sexuelle permettent «un balisage». «Si on laisse le porno ou les médias faire l'éducation sexuelle des enfants, on va droit dans le mur.» Elle rappelle ainsi l'exemple des Etats-Unis, pays où il n'existe pas de formation de ce genre et où le nombre d'interruptions de grossesses et de grossesses adolescentes est très élevé. «Il faut mettre l'élève au centre, entre sexualité vue et sexualité réelle.» D'où l'importance de déconstruire ces images et d'ouvrir un espace de discussion. «Il faut faire comprendre qu'il s'agit d'une fiction, avec un scénario et des corps formatés. La pornographie est aussi ultragénitale, avec des gros plans sur les sexes. C'est très éloigné de la réalité.» Anouk Arbel estime cependant que la plupart des adolescents ne sont pas dupes et font très bien la part des choses.
Oppositions basées sur la peur
Elle insiste cependant que voir les images et passer à l'action sont deux choses distinctes. Même si le porno est aujourd'hui chose courante chez les jeunes, l'âge moyen de passage à l'acte est resté stable et se situe toujours aux alentours des 17 ans. Ce qui, selon l'adjointe pédagogique, s'explique par les cours donnés à l'école: «Il est prouvé que plus les enfants ont d'éducation sexuelle et plus l'âge du premier rapport est retardé.» C'est pourquoi elle s'agace contre les initiatives qui veulent supprimer ces cours. «Ces textes reposent sur la peur, et ce n'est jamais une bonne manière d'aborder le sujet.» Car le sexe reste un sujet très sensible, qui crispe toujours.
source

www.lematin.ch
fyntie--25, Posté le vendredi 04 octobre 2013 09:28
Je pense que la plupart des enfants et adolescents arrivent à faire la différence entre la pornographie et la réalité des rapports sexuels Certains seront choqués par les images qu'ils voient partout sur le net ,parfois la presse et la télévision qui ,malheureusement ,diffuse des films interdits aux moins de 12 ou 16 ans aux heures de grande écoute . Il est préférable d'instaurer un dialogue avec eux dès qu'ils sont prêts C'est aux parents d'en juger ,chacun est différent Les enfants sont matures plus ou moins tôt Parfois il arrive qu'ils posent des questions Il faut savoir leur répondre sans les brusquer avec des mots adaptés à leur âge et sans leur faire peur .Les cours d'éducation sexuelle sont de moins en moins fréquents dans les collèges Il ne faut pas que ce soit un sujet tabou mais expliqué avec de la prudence. Aucun enfant ne devrait voir de la pornographie mais elle est de plus en plus banalisée ,ce qui est triste .Si les parents ne sentent pas " capables " d'expliquer ces choses -là à leurs enfants ,il existe des spécialistes qu'il ne faut pas hésiter à consulter
Un enfant ,un ado inforlmé sera moins ' atteint " par les images pornographiques Ca n'empêche pas aux parents d'être vigilants et de veiller à ce qu'ils font sur le net Je suis d'avis qu'aucun site porno ne devrait être gratuit et accessible sans un code spécifique
Merci pour cet article ♫